25/12/2008

anecdotes



"Des papistes ont maltraité en maintes manières plusieurs de ceux de la Religion réformée.Voire et en ce siècle, l'an 1620, le nommé St-André (cadet de la maison de Hir ...près Acqs) estant esté comme par forme de visite au fort de Tartas voir Socagnon, gentilhomme de la dicte religion qui portait les clefs dud.fort (chasteau et citadelle) de Tartas ( des pars de seigneur Bron de la Harie qui en estoit le capitaine ou gouverneur pour le roy) et Socognon l' ayant bénignement acceuilli, St-André (catholique romain) donna de sang froid un coup de pistolet à la teste de Socognon et l'ayant ainsy tué sans suget et traiteusement en jeta le corps par une des fenestres du d. chasteau au fossé d'iceluy fort; pour exonier sa malice envoya ensuitte au seigneur de Poyanne gouverneur d'Acqs, lui dire qu'il estoit maistre du d. chasteau et que c'estoit qui luy plaisoit qu'en fust faict. Massacre duquel il n'a jamais ésté faict jutice corporelle. J'ay connu l'un et l'autre des dicts sieurs"
extrait des Tablettes de Jacques de Bela

"Quoique d'un caractère naturellement doux, (Bertrand de Baylens) sevissoit, avec la plus grande sévérité, contre les Prêcheurs ( Catholiques ou Calvinistes), dont les discours pouvoient contribuer à troubler la paix et ranimer la dissention entre les deux Religions.Trois Calvinistes ayant été tués dans une sédition qu'un Moine avait occasionnée, Bertrand de Baylens, il le fit pendre, et condamna les autres Moines de son couvent à la même punition que le Connétable Anne de Monmorenci avait imposée, en 1548, à quelques-uns des principaux habitans de Bordeaux; il les obligea d'exhumer ces trois cadavres avec leurs ongles, sans s'aider d'aucun instrument pour lever la terre; ensuite, il leur ordonna de les porter sur le dos au Ministre Calviniste pour les faire enterrer en lieu et d'une façon convenable"
extrait de L'esprit des journaux tome 2 partie 1 - 1774 - G F Poullain de Saint-Foix -Histoire de l'ordre du Saint-Esprit 1778

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« Du temps que nous étions en cette ville, en allant, (janvier 1727) est arrivée une drôle d'aventure dont voici le contenu:

Madame la marquise de Poyanne, ayant été volée de son cuisinier de la somme de dix mille louis, a fait ses diligences pour le faire prendre. Ce qu'elle n'a pu faire si promptement qu'elle l'aurait souhaité. Cette marquise était pour lors résidente à Daxe. Ce valet de chambre ayant le butin, s'en vint à Bayonne pour passer en Espangne, comme c'est la dernière ville de France. Il fut arrêté et mené devant Monsieur Le Blanc (haut de six pieds), gouverneur de la citadelle, âgé pour lors de 101 ans. Le croyant déserteur, ayant trouvé que non, il fut conduit chez Monsieur Adancourt, gouverneur de la ville, où il fut interrogé comme il faut, le sujet pourquoi il voulait avoir un passeport pour passer en Espangne. À ces interrogations il pâlit et changea de couleur. Il le fit prendre par ses gardes et le fit fouiller. On lui trouva dans le dedans de sa chemise, cousus en quatre différents endroits dix mille louis, et dans une bourse, sur son cheval, cinq cents écus, en argent. Il fut mis en prison, et, sur sa déclaration, envoya son valet de chambre en poste à Daxe pour s'informer de ses vie et moeurs. Il trouva que c'était le cuisinier de Madame la marquise de Poyanne. On en a fait le procès qui n'aura pas été avantageux pour lui ».

Extrait du voyage d'Espagne fait par Manier de Noyon, écrit de sa main en 1736 ( publié dans Pelerinage d'un paysan picard à St jacques de Compostelle - Baron de Bonnault d'Houet - 1890


« Quelquefois je fais des visites, mais ce n’est que chez M. de Poyanne ou chez mes anciens camarades des Carabiniers ou du Régiment du Roi. J’en fais peu de cérémonie ; je ne les aime pas. Sans M. de Poyanne, je ne mettrai pas, de toute la campagne, les pieds au quartier-général. Je sais bien que je n’en fais pas mieux ; il faut faire sa cour pour réussir ; mais je n’aime pas à la faire. Je souffre quand j’entends quelqu’un dire à un autre pour le flatter mille choses que souvent il ne pense pas. Il est plus fort que moi de jouer un aussi sot personnage ».

Lettre de Sade à son père, du camp d’Obertistein, le 12 août 1760.

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